Les yeux rouges…

11 janvier 2019
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11 janvier 2019 Carolle Larose

Les yeux rouges ? Elle a sûrement consommé… après tout, c’est légal maintenant !  Mais, elle peut aussi s’être baignée dans une piscine un peu trop chlorée ou souffrir d’une conjonctivite carabinée.

C’est un sujet d’actualité, la consommation du cannabis est maintenant légalisée au Canada. Et même si la SQDC peine à approvisionner ses clients, les employeurs se préparent à gérer les impacts de cette nouvelle réalité en milieu de travail, comme ils le font déjà pour la consommation d’alcool.

Pour ce faire, un minimum de rigueur et de vigilance s’impose. Bien que l’on en banalise souvent les effets, il est clairement établi que la consommation du cannabis peut ralentir le temps de réaction, réduire la capacité d’attention et nuire à la coordination. Deux mots résument cet état : « facultés affaiblies ».

On peut donc comprendre que la légalisation du cannabis suscite plusieurs questions en milieu de travail, notamment celles qui touchent la santé et la sécurité, les tests de dépistage, et l’accompagnement des personnes en situation de dépendance. Plusieurs employeurs ont déjà révisé leur politique préventive en matière d’alcool pour y inclure leurs préoccupations en matière de consommation de drogue.

Heureusement, plusieurs de ces politiques ne se limitent pas à présenter des interdictions, mais misent sur un accompagnement du travailleur concerné. Elles permettent de mieux canaliser les interventions en milieu de travail lorsque de telles situations se présentent.  La plupart d’entre elles font référence à la nécessité d’intervenir sans délai auprès d’un travailleur ou d’une travailleuse qui présente des comportements compatibles avec des facultés affaiblies. Le repérage préventif de ces situations ouvre la porte à différents types d’interventions : du retrait immédiat du travail avec raccompagnement, jusqu’à des interventions plus structurantes auprès du travailleur aux prises avec une dépendance.

Enfin, puisque de toute évidence, la couleur des yeux ne constitue pas un critère suffisant, il peut être intéressant de se doter d’une grille objective pour identifier les symptômes de facultés affaiblies. Question d’éviter de sauter trop vite aux conclusions !

Informations utiles sur ce thème :

Association des intervenants en dépendance du Québec, Guide d’accompagnement de la grille d’observation de signes objectifs de facultés affaiblies ou de dépendance chez les travailleurs, 2018.

Association paritaire pour la santé-sécurité du travail, secteur «affaires municipales », Dossier « Consommation de substances au travail ». En ligne – site consulté en janvier 2019.

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